Indispensables nourritures affectives

Il a été raconté qu’ « au Moyen-Age, l’Empereur allemand Frédéric II de Hohenstaufen chercha lui aussi à savoir quelle sorte de langage et quelle façon de parler adopteraient des enfants élevés sans jamais parler à qui que ce fût ».

« Aussi nous dit, dans sa chronique, le moine franciscain Salimbene – demanda-t-il à des nourrices d’élever les enfants, de les baigner, de les laver, mais en aucune façon de babiller avec eux ou de leur parler, car il voulait savoir s’ils parleraient hébreu, le plus ancien des langages (c’est tout au  moins ce que l’on croyait à cette époque) ou le grec, ou le latin,, ou l’arabe, ou peut-être encore le langage des parents dont ils étaient issus. (…) Mais il œuvra pour rien, car tous les enfants moururent… En effet, ils ne pouvaient pas survivre sans les visages souriants, les caresses et les paroles pleines d’amour de leurs nourrices ».

Il est à espérer que cette expérience insensée et cruelle n’ait jamais eu lieu et qu’il s’agisse plutôt d’une légende créée  pour nous rappeler combien les liens affectifs sont vitaux, et ce dès le début de la vie… même un peu avant.

Des études montrent d’ailleurs que les premiers mots prononcés à un nouveau-né ont une influence insoupçonnable sur son évolution et sa vie future.

Les nourritures affectives, nos liens familiaux, amicaux, communautaires ou tribaux, sont essentiels à notre survie. La vie palpite si l’on se sent ou s’est senti au moins une fois pleinement et totalement aimé. Nous ne pouvons vivre et nous épanouir sans liens affectifs, ils constituent la part la plus importante qui donne son sens profond à notre vie.

24 Juillet 2016

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