La Présence

Trouver du sens au cœur du chaos
Une lumière dans l’ombre : Etty Hillesum
Face à ces questions abyssales, résonnent les mots d’Etty Hillesum :
« À chaque nouvelle cruauté, un petit supplément d’amour à construire. »
Cette jeune femme de 29 ans, promise à la mort dans les camps de concentration, nous transmet par son journal une force de vie saisissante. Son engagement intérieur, sa manière de rester ouverte face à l’horreur, témoignent d’une humanité bouleversante.
Elle choisit d’aimer, même dans l’attente de la fin. Ainsi, elle nous montre qu’il est possible d’habiter sa mort avec la même intensité que sa vie.
Une vérité partagée par les sages
Les véritables spécialistes, ceux que je crois sur parole, portent une parole sans ombre. Ils parlent depuis une présence pleine, enracinée dans un engagement profond.
Leur message est universel : nous allons tous mourir. Cette certitude donne sens à notre passage. Ainsi, notre existence ne peut se résumer à son terme biologique.
Comme l’écrivait Soljénitsyne :
« Quitter cette vie en créatures plus hautes que nous n’y étions entrés. »
Telle est sans doute notre tâche d’humain. Trouver comment, malgré la fin assurée, donner un sens plus grand à la traversée.
Écrire pour habiter sa vie
Écrire, dire, transmettre : voilà des actes essentiels.
Ils nous aident à définir notre manière unique d’habiter nos vies. À travers les mots, nous explorons nos cœurs, nos blessures, nos espoirs.
Il ne s’agit pas seulement d’expression, mais de soin. Prendre soin de notre intériorité, c’est honorer cette part précieuse de nous-mêmes que rien ne peut corrompre.
Le temps qu’il nous reste
En définitive, ce n’est pas le passé qui compte.
« Le temps qui nous reste à vivre est plus important que toutes les années écoulées. »
— Léon Tolstoï
Alexandra Legendri-Fauron
2 avril 2023
