Djaïli Amadou Amal est une musulmane peule du Cameroun. Elle s’inspire de son propre parcours pour dénoncer plusieurs problèmes graves. En effet, elle parle des mariages forcés, de la polygamie non consentie, ainsi que des violences physiques et sexuelles faites aux femmes privées de liberté.

Dans son roman Les Impatientes, elle explique que pour ces femmes, la seule espérance est le munyal, c’est-à-dire la patience. Cette qualité est la principale valeur du mariage et de la vie dans sa communauté. Par ailleurs, c’est aussi la seule réponse que les femmes reçoivent quand elles dénoncent les violences qu’elles subissent. Selon un proverbe africain, « au bout de la patience, le ciel ». Ainsi, les femmes doivent serrer les dents. Elles acceptent leur sort avec courage et dignité, pour éviter que la honte ne tombe sur leur famille.

Elle écrit ainsi :
« Obliger de ne pas riposter quand il la corrige,
Obliger d’accepter parce qu’on ne peut en savoir plus qu’eux.
Pauvre femme africaine affaiblie de génération en génération, elle a perdu sa fougue. »
Titre : Walaande, l’art de partager un mari.