"Frappe-toi le cœur, c'est là qu'est le génie." Alfred de Musset

apprendre à vivre
J’ai entendu cette phrase et je l’ai adoré en ce qu’elle porte en elle une vérité simple, sans ombre.
 
Amélie Nothomb s’en est inspirée pour un de ses romans où elle explore la jalousie, le lien d’une mère et de sa fille et les complications d’un amour encombré, empêché.
 
Je crois, comme la théorie de la romancière, qu’un enfant sait tout, qu’il comprend tout dès sa plus tendre enfance, sans besoin des mots adultes, ceux qui dissimulent ou réécrivent souvent le vrai. Un enfant sait en ce qu’il est en lien direct avec ce qu’il ressent, avec ce qui lui est donné ou refusé, il sait simplement ce qui est tu et c’est bien là son incroyable pouvoir, il voit l’invisible, l’indicible.
 
Alors on ne se sauve de rien et de personne en réalité. On essaie seulement d’apprendre, apprendre à vivre, apprendre à ne plus attendre, apprendre à ne plus demander pour seulement accueillir ce qui se joue ici. S’offrir le miel de la vie et ne pas s’excuser de vouloir pour soi ce qu’il y a de mieux, de plus doux. S’engager et choisir enfin ce qui nous convient en sortant des chaînes de culpabilité et d’illégitimité. 
 
S’arrêter, suspendre la course folle des habitudes et frapper à la porte de nos cœurs puisque c’est là qu’est le génie! Se rappeler l’enfant qui n’est jamais loin. 
 
Alexandra Legendri-Fauron
5 mars 2019.